Un boycott exigé en Chine
Le 13 juillet 2001, le Comité Olympique International (CIO) attribuait l’organisation des Jeux olympiques d’été de 2008 à Pékin. Parallèlement, la police chinoise intensifiait la répression contre les éléments subversifs de la société, notamment les internautes et les journalistes. Six ans plus tard, rien n’a changé. Et malgré cette absence de progrès significatifs en matière de liberté d’expression et de droits de l’homme en Chine, les membres du CIO restent sourds aux appels répétés des organisations internationales qui dénoncent l’ampleur de la répression.
La situation envenimée au Tibet a provoqué la multiplication des appels à un boycott des Jeux Olympiques de Pékin. Récusée par le gouvernement français et les sportifs, l’idée est récurrente dans l’Histoire des JO.
Faut-il boycotter les Jeux Olympiques de Pékin ?
Evoquée il y a un an lors de la campagne présidentielle pour donner un coup de projecteur sur la situation dramatique au Darfour (la Chine ayant des intérêts au Soudan), la question est revenue au cœur de l’actualité suite à la répression par les autorités chinoises des émeutes au Tibet. Des politiques et des associations (Ségolène Royal, Reporters Sans Frontières) ont ainsi renouvelé leur appel pour condamner la politique totalitaire menée en Chine. Du côté du gouvernement, l’idée a été immédiatement écartée. «La France n'est pas favorable au boycott, cela peut permettre de se donner bonne conscience (…) mais un boycott ne permettra pas de régler le problème du Tibet ni la question des Droits de l'Homme en Chine», explique Rama Yade, la secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme. L’idée, croissante, d’un boycott de la cérémonie d’ouverture a également été balayée par Bernard Laporte, le secrétaire d’Etat aux Sports. «Si effectivement en boycottant la cérémonie d'ouverture on était sûr que les Droits de l'Homme évolueraient en Chine, il faudrait le faire. Mais je ne suis pas sûr. Je suis même certain du contraire».
Valère D